A quelques jours de piste de la capitale éthiopienne Addis-Abeba, Hans Silvester a croisé les tableaux vivants du peuple de l’Omo. Bouleversé par leur beauté, le photographe abandonne son 4x4 et son reportage initial pour partir à la rencontre des tribus Hammer et Karo qui pratique l’art gratuit de peindre le corps.
Ces... créateurs réalisent un art tout en nature, utilisant le corps longiligne des femmes et des hommes comme une toile pour l’immense palette de pigments que leur offre les terres volcaniques. Ocre rouge, vert cuivré, kaolin blanc, cendre et jaune lumineux s’appliquent au doigt, à l’ongle ou au roseau par des gestes vifs et libérés.
Aucune signification religieuse ou rituelle n’est à chercher dans leur geste. Dénué de tout carcan cet art est gratuit et aussitôt peints, les guerriers ou les adolescentes se jettent en riant dans le fleuve de l’Omo.
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